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Si ces auteurs m'étaient comptés
De Jean Terensier
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Jean Terensier présente depuis dix ans des conférences littéraires. C’est de sa rencontre avec François Bourcier, metteur-en-scène, qu’est née l’idée d’étayer par des scènes, les auteurs présentés.
Une manière originale de réviser nos grands auteurs, le roman de leur vie, de permettre à un plus large public de les rencontrer ou de mieux les connaître, en conservant le panache traditionnel (costumes XVIIe) et , en même temps en transmettant les émotions qui nous touchent comme s’ils étaient proches, des amis que l’on aime…
C’est l’ascension, le rêve devenu réalité, troupe de «Monsieur», puis du Roi…
Ce sont les triomphes de ses grandes comédies sombres qui étonnent et qui choquent (Tartuffe, Don Juan, Le Misanthrope, l’Avare, les femmes savantes).
Ce sont les farces transcendées par le style élégant et fluide du «Patron» ( Sganarelle, le médecin malgré lui, Scapin).
Ce sont les coûteuses machineries de décors multiples, de costumes, de musique de Lully, ballets…ordonnés par le Roi Soleil pour sa gloire ( Les plaisirs de l’Ile enchantée, Georges dandin, Psyché, le bourgeois Gentilhomme).
C’est l’homme devenu riche, considéré, qui permet à de jeunes talents de s’épanouir (Baron, Racine).
Ce sont les coups bas, les trahisons, les amours déçus, la maladie toujours présente que l’on surmonte.
C’est le 17 février 1673, cette troisième représentation du «Malade Imaginaire», le «juro», mimique comique en dissimulant le mouchoir taché de sang…
C’est le seul grand poète du XVIIe siècle à ne pas se contenter d’écrire des chefs d’œuvre impérissables mais à se produire sur scène, «à payer de sa personne» jusqu’à l’épuisement. C’est le comique qui fait rire le roi «à s’en tenir les côtes» … mais qui sait si bien dire :
Trahi de toutes parts, accablé d’injustices
Je vais sortir du gouffre où triomphe les vices
Et chercher sur la terre un endroit écarté
Où d’être homme d’honneur on ait la liberté.